La Classique des Notaires 2015

La météo annonçait du vent, les organisateurs du parcours nous disaient pudiquement lors des briefings, « ya de l’air » ce qui en breton doit vouloir dire : c’est quasi tempête… On a été servis.

Réduction de la toile, 3 manches au lieu de 4 lundi et parcours modifié mardi…mais cela en valait la peine.

La baie de Quiberon était splendide, la mer bleu foncé, agitée de myriades de moutons qui escaladaient les vagues, le ciel, bleu lui aussi, sans un nuage. Et c’est vrai, une bonne brise, mais quel plaisir d’être à bord des grands Surprise.

Mon équipage était majoritairement féminin, on l’appelait d’ailleurs, « les filles », peut être que Jean Dugor notre skipper et Jean Marie Durand à la Grand Voile, ne se sont pas forcément reconnus dans ce terme, mais c’était ainsi. Notre bateau s’appelle « Les diablesses ». Tout un programme.

Jean connaît la baie comme sa poche et appelle chacune des bouées par son prénom, et Jean-Marie utilisait parfaitement ses biceps pour border la Grand Voile. Nous étions parées pour gagner.

Las, nous avions rude concurrence et les Bretons ne se sont pas laissés faire. Nous sommes arrivées bonnes dernières.
Il est vrai aussi que nous avons perdu équipière après équipière qui partait pour des raisons variées après chaque escale. Terminer à 5 avec des rafales à 35 nœuds et des paquets de mer nous trempant à intervalles réguliers, ce n’est pas si mal.

L’ambiance à terre était toujours aussi conviviale et bon enfant, le dîner à Carnac fut l’occasion de raconter sa journée, et de mieux se connaître. Jean Dugor, le créateur de l’événement nous disait combien il était plus facile de tenir des rendez vous lorsque les notaires s’étaient connus par la régate. Un autre notaire me racontait comment il avait désamorcé un malentendu avec un de ses confrères, (alors que cela aurait pu aisément virer au conflit), devant une bière, au sortir de la régate courue ensemble.

Ceci pouvant s’étendre à tout événement sportif, où l’on partage la même passion et l’on se côtoie dans un cadre différent des salles de réunions. Cela devrait être une obligation légale… Monsieur Macron aurait du y penser.

Vivement l’année prochaine.

Caroline Lambert