Strasbourg, le Congrès 2015
vu par notre lorgnette

Il a fait très chaud à Strasbourg pendant les 4 jours du congrès, et sous les toits de tôle du parc des expositions. Il est difficile de tenir toute la journée dans nos tenues de ville et escarpins à talons qui rétrécissent au fur et à mesure que la température monte.

Heureusement dans l’auditorium, les congressistes et leurs orateurs sont bien au frais.
Lorsqu’ils sortent, ils restent moins longtemps à flâner dans les allées que d’habitude…il fait si chaud. Et l’ambiance est, quand à elle, plutôt fraiche.
Loi Macron oblige, les notaires sont inquiets et manquent d’enthousiasme. Ils ne sont pas venus aussi nombreux que d’habitude et le chiffre de 1200 inscrits sur les 9700 notaires en exercice circule de stand en stand.

Le thème sur la sécurité n’est pas fait pour alléger l’atmosphère, bien que très brillamment traité selon les différents congressistes à qui nous avons posé la question.

Malgré la qualité de l’exposition où beaucoup ont fait preuve d’imagination, et de talent pour décorer et animer des stands, le cœur n’y est pas et beaucoup s’ennuient, le regard vide au dessus de leur comptoir en attendant la venue hypothétique d’un notaire.

Même les pyramides de petits fours et le champagne coulant à flots sur les stands de certains exposants ne réussissent pas à ameuter les foules habituelles. Las, rien n’y fait. Macron a cassé l’ambiance. Et le stand du CSN ne se prive pas de l’afficher en hautes banderoles rouges : « Notaires Furibards », « #nonBercy » etc. Cela nous change de l’ambiance habituellement si feutrée des allées des parcs d’exposition.

Ne soyons pas totalement négatifs, il y a moins de visites sur les stands, mais elles sont de qualité, on a plus le temps de parler, et les notaires qui ont fait l’effort de s’arrêter malgré la chaleur écrasante sont motivés et à l’écoute.

Remercions l’Unofi, qui, grand Seigneur, invite tout le congrès, exposants compris, à sa traditionnelle soirée du lundi. Dans les travées fraiches de l’auditorium, l’imitateur Michaël Gregorio efface d’un coup de sa voix magique la déprime qui commençait à gagner les rangs des participants…

Et puis… quel plaisir de déambuler dans les rues de la petite France, de s’attabler en robe légère, sous les arbres centenaires qui étendent leurs branches au-dessus des canaux tranquilles et… rafraîchissants. La lumière de ces soirées est splendide et redessine des lieux qui, depuis le moyen âge, pourraient raconter tant d’histoires, toute l’Histoire.

Rien que pour cela, c’était bien, un congrès à Strasbourg, pour cela et pour tout le reste…

Vivement Nantes, ses ponts et son joli palais, pour retrouver tous les notaires de France, l’agitation autour des stands et la joyeuse ambiance du Notariat en congrès national.

Caroline Lambert