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Questions à…
M. le Président Ambrosiano

A l’occasion des 5O ans de l’Annuaire Officiel du Notariat, Me David Ambrosiano, le président du CSN, a eu la gentillesse de répondre à quelques-unes de nos questions.

Nous fêtons les 50 ans de l’Annuaire Officiel du Notariat, nous sommes heureux de vous inviter dans la newsletter qui célébrera cet anniversaire et vous remercions d’y contribuer.

Quelle est votre « relation » avec l’Annuaire Officiel du Notariat ?
Une chère amitié ? Une relation lointaine ? Une amitié de jeunesse, ou un compagnonnage continu ?

L’Annuaire Officiel du Notariat est sans conteste, un compagnon de longue date, fort utile dans notre travail au quotidien

Le numérique est un complément indispensable au papier et permet à l’usager d’avoir le choix du support qu’il préfère utiliser. Le numérique offre une plus grande souplesse dans l’utilisation puisqu’avec une appli, il est possible de consulter en mobilité. Le numérique fait partie de notre quotidien à tous. Au sein de notre profession, je ne vous donnerais qu’un chiffre pour illustrer mon propos : aujourd’hui, 90 % environ des actes notariés sont en format numérique et certains de mes confrères n’ont même jamais réalisé d’acte en version papier.

Parlons de vous, Monsieur le Président,

Vous êtes aux commandes d’un grand vaisseau, pour vous est-il maintenant plus difficile de tenir le cap que la profession s’est donné ?
Du fait de la dématérialisation, de la mondialisation ? De la recomposition des familles ? De la déconstruction des valeurs qui jusqu’à peu étaient le socle de notre société ?

Quel que soit le mandat, quelle que soit l’époque, la tâche du Président du CSN, épaulé de son Bureau, n’a jamais été aisée ni linéaire. Les mandats s’adaptent forcément à la conjoncture. Qui aurait prédit, en 2018 quand Jean-François Humbert a pris la présidence du CSN que nous vivrions une telle pandémie ? J’étais alors son Premier vice-président et j’ai pu mesurer au quotidien combien nous, Bureau du CSN, avons dû nous adapter pour faire face et accompagner toute la profession pour qu’elle continue à assurer ses missions de service public de la justice. Une situation à laquelle je continue de faire face depuis mon élection en octobre 2020. Pour autant, grâce à ses confrères du Bureau, grâce aux délégués de cour qui composent l’Assemblée générale du CSN et qui lui font remonter le pouls et l’état de la profession, grâce au Directeur général du CSN et tous les collaborateurs, le Président du CSN est « outillé » pour prendre les bonnes décisions qui engagent l’avenir de la profession. Quant aux évolutions sociétales, nous, notaires voyons plus de 20 millions de Français franchir les portes de nos offices chaque année. Nous sommes donc les mieux placés pour voir et même sentir venir les évolutions. Et grâce aux travaux scientifiques de nos Congrès et aux travaux juridiques de l’IEJ du CSN, nous sommes les mieux placés et parmi les plus compétents pour proposer les adaptations nécessaires.

 

Pensez-vous qu’aujourd’hui les notaires soient unanimes sur la gestion de la profession ?

Je vous invite à poser la question à mes confrères car il ne m’appartient pas d’y répondre. Ce que je sais simplement, c’est qu’à chacune des étapes de mon Tour de France des instances, entamé il y a un an maintenant, je reçois de la part des élus (j’en ai vu plus de 800 en l’espace de quelques mois) un accueil extrêmement chaleureux. Nos échanges sont nourris et constructifs. Ils me permettent de présenter la politique du CSN et les grands projets en cours pour l’avenir de la profession.

Quelles sont, selon vous, les qualités indispensables pour assurer au mieux la présidence du CSN ?

Disponibilité totale, santé, force de travail, vision de long terme, écoute, goût des autres, et sûrement une certaine forme d’abnégation.

Comment vivez-vous cette « parenthèse » dans votre vie de notaire ?

Les semaines où tout va bien, je suis présent à l’étude le lundi matin et le vendredi, je reçois mes clients, je travaille avec mes collaborateurs et mes associés. Il ne s’agit donc pas d’une parenthèse ou d’une quelconque déconnexion de la réalité de mon quotidien de notaire, mais plutôt d’une vie organisée différemment, partagée avec cet engagement extrêmement passionnant et enrichissant au service de la profession.

Comment voyez-vous l’évolution de la profession dans les 10 prochaines années ?

La profession a toujours suivi, appliqué, voire anticipé les évolutions digitales, sociales et juridiques. Je pense qu’il en sera encore ainsi dans les prochaines années. Nous y œuvrons avec mon Bureau.

Merci Monsieur le Président.