Laurent Dejoie : un notaire engagé
autant dans sa profession
qu’en politique

CAROLINE LAMBERT ET LAURENT DEJOIE LORS DE L’ENTRETIEN SUR LE STAND DE L’ANNUAIRE OFFICIEL DU NOTARIAT AU CONGRÈS DE MARSEILLE EN JUIN 2014.

Le 18 juin, Laurent Dejoie, notaire à Vertou et Conseiller régional des Pays de la Loire, répond à mon appel et m’accorde quelques instants pour me parler de sa vie de Notaire et d’élu de la République, sur le stand du congrès de Marseille.

Il arrive pressé, et me donne son timing : 20 mn. En effet, il court de stands en réunions, en signature, puisqu’il porte beaucoup de casquettes. C’est un boulimique de l’action. Maitre Dejoie est en effet ancien président du CSN (2005 et 2006) Il a été également Maire de Vertou, vice-président de la Communauté urbaine de Nantes et président de l’Association des maires du vignoble nantais. Il est actuellement Conseiller Régional des Pays de la Loire.

Pendant le congrès, il dédicace avec Maître Abdoulaye Harissou, son livre « Les enfants Fantômes » sur le stand de l’UNICEF, et participe aux réunions du Notariat Francophone dont il est aussi Président.

Maître Dejoie est un homme engagé !!!

Pourquoi Notaire ?

Je suis devenu Notaire à 28 ans, sans doute par tradition car mon père l’était. Après mes études de droit, je me suis associé avec lui. Mon frère et ma soeur m’ont rejoint puis un associé et bientôt un autre. Mais très vite, la tradition a laissé place à la passion.

Pourquoi la politique ?

La chose publique m’a toujours intéressé. En 1995, on m’a sollicité pour les élections municipales et je me suis retrouvé Maire à 39 ans.

J’ai rempli cette fonction 19 ans durant. En 2010, je suis devenu conseiller régional. En 2014, je ne me suis pas représenté à la mairie, un de mes adjoints que j’ai soutenu a largement été élu. Pour moi, l’élu est celui qui va peser sur l’avenir du territoire, pour son développement et son aménagement.

Il n’y a pas confusion entre la fonction de maire, ou d’élu et le métier de notaire, puisque le notaire élu ne peut être notaire de la commune. Ce sont deux fonctions compatibles et même complémentaires. En effet, je considère que la fonction politique nécessite absolument d’appartenir à la société civile, d’être immergé dans la vie active et économique de sa région. Il faut retrouver la diversité chez les élus, cela permettrait de représenter alors parfaitement la société française. Si le fait d’être notaire n’est pas une valeur ajoutée spécifique, mon appartenance au monde professionnel m’a certainement permis d’aborder les problèmes de manière plus pragmatique.

Pour remplir mes différentes fonctions, j’ai la chance d’avoir le soutien indéfectible de mes associés et collaborateurs. Mais il faut un sens développé de l’organisation et ne pas compter son temps. On fait plutôt 72 heures par semaine que les 35 prescrites par le droit du travail.

Comme je le disais précédemment, il est essentiel qu’un élu soit issu de la société civile. Malheureusement, c’est de moins en moins le cas et la politique se professionnalise, ce qui est dommageable.

La double fonction donne un double regard, et cette expérience d’élu, si elle est partagée avec les autres notaires, peut aider la profession à mieux comprendre comment les politiques considèrent l’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’action économique.

En général mes pairs sont intéressés et apprécient le fait que je sois élu.

J’ai pu partager mes expériences avec des confrères élus, puisqu’une association : l’ANIME* nous permet de nous retrouver.

Que dire de la position des politiques vis à vis du notariat ? Notamment celle du gouvernement actuel ?

Tous les partis de gouvernement, quelle que soit leur couleur, reconnaissent et respectent le notariat, ce n’est pas un sujet. Les pouvoirs publics français protègent leur notariat. Le sujet est beaucoup plus compliqué au niveau Européen.

Je compte me représenter à l’élection de conseiller régional en 2015. En ce qui concerne les mandats électifs de la profession, après avoir été président du CSN, je suis actuellement président du Notariat Francophone.

Cela me convient et me comble, mais si pour une raison précise, je devais faire un choix entre mon métier et mon mandat politique, je garderais mon métier… c’est bien lui qui me fait vivre, et qui me passionne.

En conclusion, j’ai beaucoup de chance de pouvoir exercer ces mandats parallèlement à mon métier.

Malheureusement, Laurent Dejoie doit repartir, le Notariat Francophone l’appelle.
Et la prochaine fois ?? Que défendrez-vous Maître Dejoie ?

* Association des notaires investis d’un mandat électif

Laurent-Dejoie-Article

LAURENT DEJOIE EXPLIQUE DANS CET ARTICLE POURQUOI IL NE SE REPRÉSENTERA PAS AUX ÉLECTIONS MUNICIPALES 2014.

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